Tester la terre : comment analyser la qualité ou la sécurité de votre sol
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Temps de lecture 10 min
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Sommaire
Tester la terre via une analyse de sol revêt de multiples intérêts, notamment si vous souhaitez vérifier que votre sol est exempt de polluants. Mais également pour évaluer son niveau de fertilité et mettre toutes les chances de votre côté pour réussir votre potager.
Tester la terre est utile dans les principaux cas suivants :
Premier risque à identifier ? La présence potentielle de polluants dans votre sol. Des suspicions de pollutions peuvent être visibles. C’est le cas si vous observez des traces d’hydrocarbures, un stock de déchets inertes dans une portion du terrain ou encore une zone sur laquelle rien ne pousse et où le sol est particulièrement compact. Les éléments majeurs qui peuvent contaminer votre sol sont les métaux lourds (plomb, arsenic, cadmium, zinc, nickel…), les hydrocarbures et notamment les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les COV, les pesticides et les PFAS qui sont aussi des polluants que l’on retrouve dans l’eau.
Vous pouvez évaluer le taux d’acidité du terrain (pH). Idéalement, il doit se situer entre 5,5 et 7 pour que la croissance des plantes soit optimale. Une terre peut ainsi être totalement impropre à la culture de végétaux parce que trop acide. L’usage massif d’engrais azotés dits de synthèse comme l’amonitrate, l’urée ou les sulfates d’ammonium sont des facteurs d’acidification du sol.
La préparation d’un potager constitue un premier motif de test du sol. Avant de le débuter, vous aurez besoin de connaître la nature de votre terre et son niveau de fertilité pour savoir quel type de végétaux planter. Ces tests peuvent s’effectuer avec des méthodes artisanales comme le test du boudin ou l’usage de bandelettes pour évaluer le pH. Cependant, rien ne remplace une analyse en laboratoire. Pour minimiser les coûts, les prélèvements de terre peuvent être réalisés par vos soins avant envoi. Et si vous avez une suspicion de pollution, il est préférable de la lever pour éviter de consommer des fruits ou légumes contenant des PFAS ou des métaux lourds.
En vue de planter un arbre ou une haie ou de vérifier la fertilité, tester la terre est aussi un bon réflexe. Par exemple, les racines auront du mal à croître dans une terre trop compacte et vous ne pourrez donc certainement planter que des arbustes. La fertilité est marquée par la présence d’azote, de phosphore et de potassium. Ce sont les principaux éléments qui président à la croissance, à la floraison et à la fructification des végétaux.
Le tableau ci-dessous liste les principaux éléments mesurables dans un test de terre. Ainsi que les valeurs idéales ou les avantages et inconvénients liés, par exemple, à la nature du sol.
Elément analysé  | 
Valeur idéale  | 
Avantages et inconvénients  | 
pH  | 
Entre 5,5 et 7  | 
Un pH trop acide (souvent inférieur à 5) est néfaste mais également s’il est trop élevé. Dans ce cas, cela limite l’absorption du fer par les végétaux dont les feuilles jaunissent et le rendement baisse  | 
Nature du sol  | 
Argileux, limoneux, sableux ou humifère  | 
Un sol argileux absorbe assez mal l’eau tandis qu’une terre sableuse sera plus drainante. En fonction de la nature de votre sol, certains végétaux vont davantage se plaire que d’autres. Ainsi, les légumes racines croissent bien dans un sol sableux, tandis que les arbustes à feuillage décoratif, les salades, tomates, aubergines ou poivrons poussent mieux dans une terre argileuse  | 
Niveau de fertilité (NPK)  | 
La teneur en azote, phosphore et potassium doit afficher un ratio équilibré comme 10-10-10 ou 15-15-15. Si vous avez des fleurs ou des arbres fruitiers un niveau d’azote plus élevé que ceux des deux autres éléments est favorable à la floraison et à la fructification  | 
Eléments non concernés  | 
Taux de matière organique (MO)  | 
Ce taux est mesuré par le rapport C/N soit le rapport entre teneur en carbone organique total et niveau d’azote total du sol. Le ratio optimal se situe entre 10 et 12. Il évalue surtout la minéralisation du sol  | 
Eléments non concernés  | 
Equilibre chimique  | 
Notamment évaluation de la CEC ou capacité d’échange cationique qui est un indice de la fertilité du sol. Une CEC assez élevée est d’au moins 12 milliéquivalents pour 100 grammes de sol (még/100g). En-dessous de 9 elle est considérée comme faible  | 
Elément non concerné  | 
Nous citons ici les principaux éléments que l’on peut rechercher lorsque l’on teste la terre. On peut aussi évaluer le niveau de carbone organique total ou la présence d’oligo-éléments comme le fer, le manganèse, le cuivre, le zinc ou le bore.
Pour éviter les pollutions potentielles, évitez d’utiliser des engrais azotés ou des pesticides dans votre jardin. Ils appauvrissent la terre, accentuant son niveau d’acidité et sont néfastes aux écosystèmes. Privilégiez des engrais NPK naturels et des techniques pérennes comme la plantation de couverts végétaux ou de plantes fertilisantes, comme la luzerne, le lupin, l’ortie ou la prêle. Faites aussi usage de compost pour fertiliser le sol.
Pour connaître les terres potentiellement polluées, il existe plusieurs référentiels en France. Tels que les Secteurs d’information sur les sols (SIS). Cette carte, réalisée par l’Etat, comprend les terrains concernés par la mise en place de mesures de gestion de la pollution pour préserver la sécurité, la santé, la salubrité publique ou l’environnement. Le CASIAS constitue une carte qui matérialise les anciens sites industriels et activités de services susceptibles d’être à l’origine de la pollution des sols. Elles permettent de retracer l’histoire industrielle d’un territoire depuis la fin du XIXe siècle.
Pour effectuer un prélèvement de terre, utilisez cette méthode simple en 4 étapes :
        
        
      
        
        
      
        
        
      
Dans le commerce, en ligne ou en jardinerie, vous pouvez trouver des kits pour tester le pH de la terre à l’aide de bandelettes. Ou même des testeurs électroniques à planter dans le sol pour mesurer l’acidité, l’humidité ou la lumière. Ces outils donnent un ordre d’idées mais ne sont pas aussi précis qu’un test en laboratoire, notamment parce que la profondeur d’analyse de la terre est faible.
Il est aussi possible de tester l’équilibre chimique de votre terrain et connaître sa teneur en azote, phosphore et potassium. Là aussi il existe des analyseurs de sol en kit et des versions plus élaborées avec sondes et application smartphone pour le décryptage des données.
Les analyses complètes en laboratoire, avec prélèvements réalisés par un expert chez vous, peuvent être assez onéreuses. De l’ordre de quelques centaines à près de mille euros en fonction du nombre d’échantillons prélevés et de la masse d’éléments recherchés. Elles sont plutôt réservées aux personnes qui souhaitent commercialiser leur production, comme les agriculteurs, viticulteurs, maraîchers ou horticulteurs… Ou en cas de forte suspicion de pollution aux pesticides, aux métaux lourds ou aux PFAS pour vérifier que la consommation des produits issus de la terre est sans danger.
Enfin, il existe une solution médiane entre les kits maisons et les analyses complètes en laboratoire pour tester votre terre. C’est ce que propose Pouryère avec ses kits d’analyse de sol dont les premiers prix démarrent à moins de 100 euros. Vous réalisez vous-même les prélèvements, mais l’analyse a lieu en laboratoire à partir de l’échantillon que vous avez envoyé.
Si vous avez choisi un kit vendu en jardinerie, une notice donne généralement les différentes valeurs cibles et quelques pistes pour décrypter les résultats. Dans le cas d’une analyse en laboratoire, que vous ayez ou non réalisé le prélèvement vous-même, vous recevez une analyse écrite complète avec explications des données. Et, parfois, des conseils pour améliorer votre sol. Ainsi, Pouryère délivre un score appelé le Soilscore qui est une note globale qui évalue l’état de santé du sol.
Une fois les résultats connus, certaines actions peuvent être menées pour améliorer votre terre. Des amendements (notamment NPK), l’apport d’engrais, des techniques de drainage, la plantation de couverts végétaux ou l’usage de compost sont autant de pistes pour des cultures en pleine santé. Dans certaines situations, des opérations de dépollution peuvent être nécessaires. Elles doivent être réalisées par des professionnels pour éviter tout risque pour votre santé et celle de vos proches.
Une fois les correctifs apportés à votre terre, un suivi s’impose. Nous vous conseillons d’effectuer une deuxième analyse après l’apport d’amendements ou d’engrais pour constater l’amélioration du taux de matière organique, un meilleur équilibre chimique ou une moindre acidité du sol. Il est inutile de tester la terre tous les ans, à part si vous souhaitez vous lancer dans un potager ou qu’une pollution soudaine est venue toucher votre terrain.
Tester votre terre peut être utile dans un petit jardin, à partir du moment où vous souhaitez planter arbres, arbustes, haies, fruits ou légumes. Vérifier l’absence de polluants dans le sol est un bon réflexe pour consommer vos productions en toute quiétude. Surtout si votre terrain est situé sur une friche industrielle, qu’il a déjà été cultivé ou qu’il se situe à proximité d’industries chimiques ou pétrolières polluantes.
Une analyse de terre complète peut atteindre plusieurs centaines d’euros. Tout dépend de la complexité des tests (types et nombres d’éléments testés) et de votre niveau d’intervention. Si vous effectuez vous-même les prélèvements, les tarifs sont plus abordables que si un technicien se déplace chez vous pour réaliser des carottages.
Dans une terre de mauvaise qualité, les végétaux ont du mal à pousser et les racines à se développer. Le sol peut être trop acide ou la terre trop compacte pour un drainage de l’eau optimal. Certaines natures de sol, comme les terres argileuses, sont plus sensibles aux problèmes de drainage que les terres sableuses, plus favorables à la pénétration de l’eau en profondeur.
Il faut réaliser une analyse en laboratoire pour mesurer la concentration en mg/kg de matière sèche.
Oui, il fait partie des métaux lourds les plus surveillés, aux côtés du plomb, du mercure, de l’arsenic et du chrome hexavalent.
Oui, mais c’est difficile et coûteux. On utilise des techniques comme la phytoremédiation, la stabilisation chimique ou le confinement.
Recycler correctement vos batteries et appareils électroniques, laver vos légumes soigneusement et diversifier votre alimentation pour limiter l’accumulation de métaux lourds.
Pouryère vous accompagne tout au long du processus de votre analyse de sol. Nos kits de prélèvement sont associés à un guide complet pour vous orienter dans cette action. Une fois cette mission effectuée vous n’avez plus qu’à nous envoyer vos échantillons pour analyse et interprétation complète sous dix jours environ.
Chaque kit d’analyse de sol est spécialisé et poursuit un but précis :