
Fertilité des sols : comprendre, mesurer et améliorer la capacité productive du sol
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Temps de lecture 7 min
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Sommaire
Grâce à l'analyse de sol qui inclue la mesure de la fertilité de votre sol, vous saurez comment améliorer les rendements de vos plantations. Et pourrez également gérer au mieux l’ajout de fertilisants et apporter la quantité d’eau adéquate, en fonction de la nature de votre sol.
La fertilité d’un sol se définit comme la capacité à soutenir la croissance végétale. Selon le Ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, un sol fertile est un sol vivant, riche en vers de terre, champignons et bactéries, qui contribuent au recyclage de la matière organique et maintenant une bonne porosité.
On peut distinguer trois grandes familles, constitutives de la fertilité du sol :
Un sol fertile n’est pas forcément synonyme de sol vivant et/ou productif. Une terrepeut être riche en nutriments chimiques et pauvre en vie biologique. Elle sera doncmoins productive qu’un sol qui réunit les trois natures de fertilité : chimique, physiqueet biologique.
Disposer d’un sol fertile est fondamental pour les rendements mais aussi pourl’environnement et les écosystèmes, de manière générale.
Un sol riche en nutriments et en organismes vivants, bien aéré et drainé disposenaturellement d’un bon rendement. Il aura besoin de peu d’apports en fertilisants etfavorise une agriculture durable et une gestion pérenne des sols.
Un sol fertile est moins sensible face à l’érosion et à la rétention d’eau. Il y a moins de risques de glissements de terrain ou d’inondation sur une terre de cette qualité. La faible nécessité en apport d’engrais permet de préserver l’eau et les organismes aquatiques, qui sont particulièrement sensibles face aux pesticides et intrants chimiques.
Enfin, un sol fertile garantit une plus grande autonomie pour les agriculteurs et les jardiniers, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Il n’est pas nécessaire d’investir dans l’achat de fertilisants coûteux, dont il faut renouveler l’épandage régulièrement. La terre présente également moins de risques d’appauvrissement, au fil des saisons, et peut donc être cultivée, avec profit, sur le long terme.
Le premier indicateur physico-chimique de la fertilité du sol est constitué par le pH de la terre, c’est-à-dire son niveau d’acidité. Il doit se situer entre 6 (ou 5,5) et 7 pour un développement optimal de la vie microbienne, soit un sol neutre. Le niveau de pH du sol peut être analysé à l’aide de bandelettes de couleurs, que l’on peut trouver en magasin de bricolage, ou d’une analyse plus poussée en laboratoire, par exemple à travers le kit spécialisé de Pouryère.
La CEC est la capacité d’échange cationique du sol. Derrière ce terme, un peu complexe, se dissimule la présence de minéraux comme le calcium, le magnésium, le potassium ou l’ammonium. Cet indicateur permet d’évaluer la force des échanges entre ces composés et les plantes, ainsi que d’estimer si l’apport de fertilisants et minéraux complémentaires est nécessaire.
Le sigle NPK désigne la présence des trois éléments chimiques que sont l’azote, le phosphore et le potassium. Chacun de ces composés joue un rôle essentiel dans la vie des végétaux :
Enfin, la matière organique est tout ce qui est produit par les organismes du sol. Ilpeut s’agir, par exemple, de feuilles ou de morceaux de bois en décomposition ou dechampignons, mais aussi de déjections produites par les lombrics ou vers de terre.Selon le type de sol, on considère que ces espèces excrètent 40 à 600 tonnes deturricules par an et par hectare. Les turricules constituent la matière organiqueformée par la digestion des lombrics : la terre passe par leur système digestif et sefertilise de cette façon.
Les indicateurs biologiques recèlent la biodiversité microbienne : vers de terre, lombrics mais aussi les fourmis par exemple. Ou des animaux plus petits comme les acariens ou les diptères que sont les mouches, moucherons ou moustiques. Enfin, la terre est riche en micro-organismes, tels que les bactéries et champignons.
La respiration du sol se matérialise par le niveau de dioxyde de carbone qu’elle recèle. Ce type de mesure ne peut s’effectuer qu’en laboratoire avec desinstruments dédiés.
Ces indicateurs se matérialisent à travers des éléments comme la structure du sol, sa porosité, sa densité et la stabilité des agrégats qui indique notamment si une terre est sensible, ou non, au ruissellement de l’eau.
Le tableau ci-dessous liste les principales données, la manière de les mesurer et leur interprétation possible.
Etape | Actions à mettre en œuvre |
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Arrêter de travailler le sol ou limiter le travail | Laisser les végétaux de surface s’accumuler en les répartissant mais sans retourner la terre - Avoir recours au semis direct |
Planter un couvert végétal | Apporter des plantes qui vont limiter l’érosion et le ruissellement des eaux et rendre le sol plus poreux à travers le développement des racines |
Ne pas utiliser de pesticides | Apporter des engrais naturels comme le compost, le fumier ou les déchets verts issus de la tonte par exemple |
Pratiquer la rotation des cultures | Varier les types de culture sur la même zone pour disposer de systèmes racinaires de diverses natures et une plus grande variété de nutriments relâchés dans le sol |
Planter des arbres en pratiquant l’agroforesterie | Les arbres ont un système racinaire profond, ils constituent une ressource en nutriments pour la terre et de nombreux petits animaux, fertilisants du sol. La décomposition des feuilles est aussi une excellente matière organique |
Un pH compris entre 5 et 7, ainsi qu’une porosité qui permet la pénétration de l’eau sont le signe d’un sol fertile. Tout comme le taux de matière organique et la présence d’animaux comme les vers de terre, lombrics et insectes.
Par nature, un sol sableux est peu fertile. On peut, toutefois, y faire pousser des plantes en l’arrosant régulièrement et en lui apportant des nutriments. Plantez certaines natures de plantes, comme celles à bulbe, grasses ou les légumes racines, fraisiers, asperges ou herbes aromatiques.
Pas nécessairement. Selon les résultats, il peut être confiné, valorisé ou orienté vers un usage spécifique.
C’est préférable dans la plupart des situations, en utilisant des déchets verts ou résidus de fruits et légumes comme les pépins et pelures. En se décomposant ils viennent enrichir la terre et sont favorables à la pousse des végétaux.
Oui à condition de choisir un kit de test avec analyse en laboratoire qui recherche les principaux éléments de la fertilité, comme le pH, la granulométrie, le carbone organique total, la teneur en phosphore ou encore l’équilibre chimique. C’est le cas de l’Agrokit de Pouryère qui peut être combiné à l’analyse de polluants (métaux lourds et hydrocarbures) pour un diagnostic représentatif de la santé du sol.
Pouryère vous accompagne tout au long du processus de votre analyse de sol. Nos kits de prélèvement sont associés à un guide complet pour vous orienter dans cette action. Une fois cette mission effectuée vous n’avez plus qu’à nous envoyer vos échantillons pour analyse et interprétation complète sous dix jours environ.
Chaque kit d’analyse de sol est spécialisé et poursuit un but précis :
Pouryère dispose d’une expertise terrain avancée ainsi que. Nous avons mis au point le soilscore qui est une note qui donne un indice environnemental. Il s’agit d’un score global de qualité du sol avec indicateurs de fertilité, de pollution et de biodiversité ainsi que des conseils concrets pour améliorer la qualité de votre terrain.