Le pH du sol

Chaque sol trouve sa genèse dans la roche mère, qu’elle soit calcaire, granitique, schisteuse, volcanique ou sédimentaire. Cette roche détermine dès l’origine non seulement le pH du sol, mais aussi la texture (argile, sable, limon) et la structure (agrégats, densité, porosité) du sol.

• Le sol calcaire, issu de dépôts marins riches en carbonate de calcium, tend à être alcalin, avec un pH souvent compris entre 7,5 et 8,5. Il favorise les plantes calcicoles mais peut bloquer certains oligo‑éléments comme le fer.
• Un sol granitique ou schisteux, hérité de roches acides, génère généralement un pH bas, souvent inférieur à 6. Il convient aux plantes acidophiles mais peut limiter la disponibilité du phosphore.
• Les sols volcaniques, riches en silices et en minéraux jeunes, présentent souvent une acidité marquée, avec un pH de 4,5 à 6,5. Leur fertilité est élevée mais très dépendante de la gestion organique.
• Les sols sédimentaires (alluvions, loess) affichent des pH variables selon la nature des dépôts : neutres à légèrement alcalins s’ils sont calcaires, acides s’ils sont issus de sables siliceux.

Ces caractéristiques conditionnent directement la biodisponibilité des nutriments (azote, phosphore, potassium), la rétention en eau, l’activité des micro‑organismes et donc la vitalité biologique globale du sol.

Le pH du sol (potentiel hydrogène) mesure l’acidité ou l’alcalinité d’un sol sur une échelle de 0 à 14, où 7 signifie neutralité. En dessous, le sol est acide ; au-dessus, il est basique.

Connaître le pH du sol est crucial :

• Un sol acide (pH < 5) peut retenir trop d’aluminium et bloquer le phosphore, rendant la croissance difficile sauf pour les plantes calcifuges (par exemple, rhododendrons, azalées, camélias).
• Un sol basique (pH > 8) pose problème pour l’absorption du fer et du magnésium, provoquant notamment la chlorose ferrique (feuilles jaunes entre les nervures).
• L’intervalle idéal (pH 6–7,5) convient à la majorité des cultures.

Avant toute correction, il est indispensable de mesurer précisément le pH. Plusieurs méthodes existent :

• Tests rapides en jardinerie : bandelettes indicatrices ou kits colorimétriques, simples à utiliser mais donnant une précision limitée.

• Appareils électroniques (pH‑mètres) : disponibles dans le commerce, ils fournissent une lecture directe. Il faut prélever un échantillon humide et plonger l’électrode pour obtenir la valeur.

• Analyse en laboratoire : L’ AGROKIT Pouryère est conçu pour les jardiniers particuliers désirant une analyse agronomique complète. Il permet de mesurer la fertilité, la structure, le pH et bien d’autres paramètres critiques. Grâce à ce kit, les résultats incluent :

  • pH du sol
  • Rapport C/N (Carbone/Azote), indicatif du potentiel de décomposition de la matière organique
  • Carbone organique total, clé pour la vie du sol
  • Capacité d’échange cationique (CEC), qui indique la capacité à retenir les nutriments
  • Carbonates totaux, utiles pour connaître la présence de calcaire
  • Teneurs en macro et oligo-éléments (N, P, K, Ca, Mg, S, Fer, Zinc, Cuivre…)
  • Texture et granulométrie (argile, limons, sables)
  • L’ensemble est mené en laboratoire accrédité COFRAC (norme ISO 17025), avec résultats interprétés de manière pédagogique.
  
  
  
  

Une simple observation préliminaire peut orienter :

• Présence de bruyère, fougères, mousses → sol probablement acide
• Symptômes de chlorose sur certaines plantes sensibles → sol basique ?
• Sinon, une mesure avec l’AGROKIT précise avec fiabilité l’état réel du pH et des éléments nutritifs.

Oui. Le pH peut varier selon :

• L’ horizon (surface vs profondeur). Par exemple, un sol peut présenter une couche superficielle plus acide en raison de la décomposition de la matière organique, alors que les horizons plus profonds, riches en calcaire, affichent un pH plus élevé.
• [La saison]( https://www.supagro.fr/ress-pepites/sol/co/1_3_acidite.html#:~:text=La variabilité du pH tient,source de modification du pH.) : en hiver, plus humide, le pH tend à remonter car l’eau lessive certains acides ; en été, l’activité microbienne produit davantage d’acides organiques et la sécheresse accentue parfois l’acidité. Ces variations restent généralement de 0,5 à 1 unité mais influencent déjà la disponibilité des nutriments.
• Le substrat géologique : un horizon profond calcaire peut corriger l’acidité de surface par remontée capillaire, tandis qu’un socle granitique ou schisteux maintient durablement une tendance acide. Ces contrastes expliquent pourquoi deux sols voisins peuvent avoir des profils de pH très différents selon leur géologie.

Voici un tableau synthétique pour clarifier :

Ce tableau permet de comparer rapidement et d’orienter vos actions ou choix de plantations selon le pH.

Le pH d’un sol n’est pas figé : il peut être corrigé afin d’optimiser les conditions de culture. Les jardiniers disposent de plusieurs leviers :

• Pour remonter un pH trop acide : on ajoute des amendements calcaires (craie, chaux agricole, dolomie). Ces produits, disponibles en coopératives agricoles, magasins de jardinage ou auprès de distributeurs spécialisés, neutralisent l’acidité et améliorent la disponibilité du phosphore et du calcium. L’application se fait généralement en surface puis incorporée par un léger travail du sol pour une efficacité durable.
• Pour abaisser un pH trop basique : on utilise du soufre, du sulfate de fer ou de la matière organique acide (aiguilles de pin, compost de feuilles de chêne). On trouve ces produits en jardineries, chez des fournisseurs agricoles ou via des composteurs locaux. Leur action est progressive : le soufre s’oxyde en acide sulfurique par l’action de bactéries, abaissant le pH au fil des mois.
• La matière organique joue un rôle tampon. L’apport régulier de compost, facile à se procurer via les déchetteries vertes, associations de compostage ou à fabriquer soi-même, contribue à stabiliser le pH dans la zone idéale pour la majorité des plantes.

Ajuster le pH doit se faire avec précaution et sur la base d’analyses précises, car un excès peut provoquer de nouveaux déséquilibres. L’ AGROKIT Pouryère est un outil précieux pour déterminer la stratégie la plus adaptée avant tout apport d’amendement.

Un accompagnement complet, de la prise d’échantillon à l’interprétation

Pouryère vous accompagne tout au long du processus de votre analyse de sol. Nos kits de prélèvement sont associés à un guide complet pour vous orienter dans cette action. Une fois cette mission effectuée vous n’avez plus qu’à nous envoyer vos échantillons pour analyse et interprétation complète sous dix jours environ.

Des solutions pour particuliers, agriculteurs, collectivités et entreprises

Chaque kit d’analyse de sol est spécialisé et poursuit un but précis :

• AGROKIT pour l’analyse agronomique du sol.
• POLLUKIT pour les polluants.
• PESTIKIT pour la détection des pesticides.
• PFASKIT pour les PFAS.
• METKIT pour les métaux du sol.
• SOLKIT pour l’état de santé complet du sol (analyse agronomique, détection des polluants et métaux).
• ISDIKIT à destination des professionnels du BTP.