Analyse de sol pour particulier : comprendre votre sol pour mieux jardiner ou cultiver
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Temps de lecture 11 min
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Sommaire
L’analyse de sol pour particulier peut poursuivre plusieurs buts. Premier d’entre eux : connaître votre sol pour que les plantes y poussent de la meilleure manière. Mais également détecter d’éventuelles pollutions et les corriger, le cas échéant.
La première motivation pour analyser sa terre lorsque l’on est un particulier est d’en déterminer la nature. Cela passe d’abord par l’évaluation du pH ou niveau d’acidité du sol. On considère qu’un pH compris entre 5 / 5,5 et 7 constitue un terrain idéal pour la pousse des végétaux. Un pH bas trahit une terre acide, peu fertile et dans laquelle l’eau va avoir du mal à s’infiltrer.
La texture du sol joue aussi un rôle dans la croissance des plantes. Certaines natures de terres sont plus adaptées à certains végétaux. Ainsi, un sol sableux sera favorable aux plantes à bulbe, asperges et légumes racines comme les carottes, betteraves, navets ou pommes de terre. Si vous disposez d’un sol humifère, le choix sera moins restrictif puisque ce type de sol est riche en humus et fertile, et donc favorable à toutes les plantes.
2e motif d’analyse du sol pour un particulier ? Détecter des blocages ou carences de la terre. Ainsi, une terre pauvre en minéraux, faible en lombrics et vers de terre et dans laquelle les racines se développent peu sera peu fertile. Cette étude peut être effectuée sans investigation poussée, à part la composition chimique : présence de calcium, magnésium, potassium, sodium…
Connaître votre sol va également vous orienter vers le type de plantes adéquat. Vous profiterez ainsi d’un potager, de prairies fleuries ou d’arbres fruitiers adaptés à la nature de votre terre : argileuse, limoneuse, sableuse ou humifère.
Si vous souhaitez acheter un terrain, faire construire ou débuter un potager, faites analyser votre sol. Avant tout pour lever les doutes liés à une pollution éventuelle et à la présence de pesticides, COV, hydrocarbures et autres PFAS. Ces composés peuvent rendre la consommation de vos productions néfaste pour votre santé et celle de vos proches. D’autant plus si vous arrosez votre jardin avec une eau issue d’un puits ou d’une nappe phréatique, elle-même polluée.
L’analyse de base indispensable du sol recèle des indicateurs comme le pH (niveau d’acidité) ainsi que la texture de votre terre. Ce type d’investigation peut être effectué par vos soins sans matériel professionnel. La teneur en matière organique (MO) est un peu plus malaisée à déterminer. Il faut notamment analyser le carbone organique total, ce qui ne peut s’effectuer qu’à l’aide de tests en laboratoire.
Outre le pH et la texture de la terre (granulométrie), une analyse complète de votre sol peut être intéressante. Surtout si vous projetez de réaliser un potager et de consommer vos propres productions. Parmi les éléments à rechercher :
Il existe, dans le commerce, des kits d’analyse pour tester votre sol vous-même. Si cela peut être pertinent pour des indicateurs comme le pH ou la texture du sol, il est plus difficile de déterminer la teneur en nutriments de la terre, la présence de polluants ou son niveau de fertilité sans analyse en laboratoire.
Moins onéreux qu’une analyse de sol complète, les kits de prélèvement constituent une solution fiable. Vous prélevez vous-même la terre que vous envoyez ensuite à un laboratoire qui effectue une analyse complète. C’est le cas de Pouryère qui propose notamment le Solkit qui offre un état des lieux complet de la santé de votre sol. Il détecte, à la fois, la présence de polluants (métaux lourds, hydrocarbures…) mais aussi le pH, la texture du sol (argileux, limoneux, sableux…), l’équilibre chimique ou la teneur en nutriments.
Prélevez d’abord un échantillon de terre. Il est conseillé d’effectuer cette action à plusieurs endroits de votre terrain pour qu’il soit représentatif. Munissez-vous d’une bêche et creusez à quelques centimètres. Ne triez pas la terre mais ôtez tout de même d’éventuelles branches ou gros cailloux. Placez tous les échantillons dans un seau pour mélanger les différentes terres et ainsi obtenir un unique échantillon.
Ensuite, vient l’envoi en laboratoire qui s’effectue généralement dans un sachet hermétique que vous glisserez dans un colis postal. Vous pouvez aussi effectuer une analyse à domicile. Par exemple pour le pH, utilisez des bandelettes d’analyse. Pour déterminer la texture, une analyse granulométrique peut être réalisée en faisant tremper la terre dans un bocal rempli d’eau.
Après quelques semaines d’attente, le laboratoire vous envoie les résultats des analyses. Ils sont souvent accompagnés d’une grille d’indicateurs pour vous aider à identifier les valeurs anormales. Le compte-rendu peut être plus poussé et s’accompagner de conseils correctifs ou d’amélioration.
Pouryère propose une analyse poussée assortie de conseils pertinents. Vous bénéficiez notamment de ce que l’on appelle le Soilscore qui constitue une note globale évaluant l’état de santé de votre sol. Tout comme des conseils sur mesure pour améliorer la qualité de votre terre ou la préserver.
Certaines zones sont davantage soumises à suspicion de pollution que d’autres. Par exemple, si votre jardin est établi sur une ancienne friche industrielle, cela peut trahir la présence de métaux lourds ou d’hydrocarbures. Des traces peuvent d’ailleurs être visibles à l'œil nu : traînées noirâtres ou jaunâtres, résidus de déchets, portion de terrain totalement dépourvue de végétation…
Un jardin en ville est naturellement plus soumis aux polluants, d’autant plus s’il a vécu plusieurs vies. Tout comme un potager à proximité d’une activité industrielle, notamment si elle utilise des hydrocarbures ou des produits chimiques.
En France, plusieurs référentiels permettent de savoir si un site est pollué, potentiellement pollué ou réhabilité avec une pollution résiduelle. C’est le cas de la CASIAS qui est la carte des anciens sites industriels et activités de services. Mais aussi des SIS qui sont les secteurs d’information sur les sols : ce sont des zones pour lesquelles l’Etat a connaissance d’une pollution récente ou plus ancienne. Enfin, les SUP constituent des servitudes d’utilité publique qui limitent le droit de propriété sur les terrains concernés.
Le tableau ci-dessous liste quelques-uns des risques les plus fréquents pour les sols :
Risque |
Description |
Industries ou activités productrices |
Plomb |
La concentration en plomb dans la terre peut être naturelle ou liée à l’activité humaine |
Fonderie, métallurgie, exploitation de minerais, construction |
Autres métaux lourds |
Arsenic, cadmium, chrome, cuivre, mercure, nickel, zinc… |
Industrie, transports, agriculture… |
Hydrocarbures |
Les principaux sont les HAP ou hydrocarbures aromatiques polycycliques |
Industrie pétrolière, stations services, combustion d’énergie fossile, feux de forêts… |
Pesticides |
Triazotes, triazines |
Avant tout l’agriculture intensive via les épandages : cultures comme le blé et le maïs, viticulture et arboriculture |
PFAS |
Polluants éternels comme les PFOA, PFOS |
Industrie chimique, agrochimique, pharmaceutique… |
COV |
Composés organiques volatils |
Raffinerie de pétrole, industries qui produisent ou utilisent des solvants |
Face à un doute, optez pour le panel d’analyses le plus complet. Chez Pouryère le Solkit permet aussi bien d’analyser les polluants du sol comme d’évaluer le pH, la texture ou le niveau de fertilité de votre terre. En fonction de votre lieu d’habitation, et de la proximité avec une activité polluante, ajoutez un kit pour l’analyse des pesticides et/ou des PFAS.
Les kits simples d’analyse du sol débutent à 15 euros environ. Pour ce tarif là seuls quelques éléments sont recherchés, comme le pH par exemple. Et vous devrez effectuer vous-même les conclusions, souvent à partir d’un référentiel fourni avec le kit.
Pour une analyse en laboratoire, en réalisant les prélèvements vous-même, comptez environ aux alentours de 100 à 150 euros. Pour ce montant vous pouvez bénéficiez d’une analyse complète en laboratoire : pH, fertilité, granulométrie, CEC, composition chimique du sol. Si vous voulez ajouter l’analyse de polluants ce sera un peu plus cher - entre 200 à 300 euros - mais vous aurez un panorama assez exhaustif de l’état de votre sol.
Pour un particulier, une seule analyse est généralement suffisante. Bien souvent lorsque vous entrez en possession d’un terrain ou que vous démarrez un potager. Une analyse ultérieure peut être utile après actions correctives. Par exemple vous avez apporté des nutriments ou avez mis en place des techniques d’amélioration du sol telle que la couverture végétale.
La période privilégiée pour effectuer une analyse de sol est l’automne avant que les trop fortes pluies et le gel ne modifient trop fortement la structure du sol. Vous anticipez également les semis de printemps. Evitez les périodes de sécheresse, d’inondation ou de gel. Un sol trop dur ou gorgé d’eau va fausser l’analyse.
Si une seule analyse de sol peut suffire, la réitérer tous les deux ou trois ans peut être utile. Notamment si vous avez planté de nombreux végétaux dans ce laps de temps, ce qui a modifié la composition physico-chimique de la terre. Ou que, par exemple, vous souhaitez démarrer une nouvelle plantation d’envergure, comme des arbres fruitiers, un parterre floral conséquent ou un potager avec plusieurs types de fruits et légumes.
Vous venez de récupérer un terrain en friche ? Dans ce cas, il est préférable d’analyser le sol, ne serait-ce que pour y rechercher d’éventuels polluants. Au préalable, il peut être utile de vous renseigner sur l’historique du terrain pour orienter au mieux la nature des éléments chimiques recherchés. De la même façon, si vous décelez des signes de pollution visibles comme des traces d’hydrocarbures, un stockage de déchets inertes ou une zone sèche et stérile.
Enfin, si votre potager végète et que vos légumes et productions ont du mal à pousser ou qu’ils sont peu savoureux, il peut y avoir un problème de fertilité. Analysez, au minimum, le pH du sol, sa texture et sa composition chimique.
Oui, une analyse de sol est utile pour un jardin, surtout si vous venez d’acquérir le terrain ou si vous projetez de réaliser un potager. Vous saurez ainsi quel type de plantes se plaira le plus dans votre terre et si des actions correctives - pour éliminer des polluants ou apporter des nutriments - sont nécessaires.
Pour effectuer un prélèvement de terre dans les règles de l’art, munissez-vous d’une bêche et prélevez le sol à différents endroits de votre terrain. Placez ces échantillons dans un seau pour que la terre soit mélangée et ôtez les gros cailloux et morceaux de bois. Puis placez l’ensemble dans un sachet hermétique aux fins d’analyse.
Les résultats de votre analyse de sol en laboratoire sont généralement disponibles en deux à quatre semaines maximum. Cela dépend du centre et des délais postaux. Choisissez un prestataire qui propose des résultats commentés et des conseils d’amélioration personnalisés, comme Pouryère.
Il est préférable de recourir à un professionnel de l’analyse de sol pour des tests en laboratoire, plus fiables que ceux que vous pourriez mener chez vous. Et également pour une interprétation fine des résultats. En revanche, le prélèvement est assez facile à réaliser vous-même à condition de varier les zones et d’éviter les périodes de sécheresse, inondation ou gel.
Il faut s’appuyer sur un plan de gestion établi par des experts, intégrant les résultats d’analyses, les seuils réglementaires et l’usage futur du site.
Pouryère vous accompagne tout au long du processus de votre analyse de sol. Nos kits de prélèvement sont associés à un guide complet pour vous orienter dans cette action. Une fois cette mission effectuée vous n’avez plus qu’à nous envoyer vos échantillons pour analyse et interprétation complète sous dix jours environ.
Chaque kit d’analyse de sol est spécialisé et poursuit un but précis :